Non, Toc ne jouera plus jamais ces morceaux. Il ne peut pas faire autrement, ne peut s’empêcher de tout recommencer à chaque fois sans être sûr de ne pas triturer quelques nouvelles manies échappées de ses dernières tournées.
N’ayant pas renoncé à appartenir à la grande famille de l’industrie musicale, les trois musiciens réinventent continuellement leur free-pop hypnotique, relevant leur rythmique enivrante et solaire d’un soupçon de kraut jazz-core lancinant, produisant des succès sans lendemain qui chantent mais hautement addictifs…
Comme leur nom semble l’indiquer, les membres de Toc sont plutôt obsessionnels voire compulsifs. Leurs comportements frénétiques, ritualisés mais non contagieux accompagnent l’auditeur dans un espace-temps en effervescence avant de le ramener à la terre ferme dans un état plus ou moins trouble.
Sixième disque du trio, après des incursions dans le grand Nord acoustique (Qeqertarsuatsiaat – 2015) et dans la moiteur du bayou (Air Bump – 2016), riche de ses nombreux concerts, expérimentations et rencontres, Toc revient à son canal électrique et urbain avec ferveur.